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Tout sur le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)

Tout sur le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)

Depuis quelques années, de nombreuses pathologies féminines sont enfin sur le devant de la scène. C’est le cas du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) dont nous allons parler aujourd’hui. Et quand on sait que pas moins d’1 femme sur 10 est concernée par cette maladie, on a envie de dire qu’il était plus que temps !

Si vous recherchez des explications claires et simples, vous êtes au bon endroit ! Symptômes, diagnostic, origine ou encore traitement, on vous dit tout ce qu’il y a à savoir sur le SOPK.

 

Le SOPK, c’est quoi ?

 

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une pathologie endocrinienne qui touche des milliers de femmes en âge de procréer.

Contrairement à ce que laisse penser son nom (qui date des années 30), le SOPK ne se traduit pas par des kystes sur les ovaires mais des multitudes de follicules qui ne se sont pas entièrement développés. Une observation qui a été faite bien des années après la découverte de la maladie.

Tout comme pour l’endométriose, il existe de nombreuses formes de SOPK.

 

D’où vient le syndrome des ovaires polykystiques ?

 

Le SOPK est une maladie qui résulte d’un déséquilibre hormonal d’origine ovarienne et centrale (du cerveau).

Les hormones, qui sont les messagères du corps, sont sécrétées dans le but d’envoyer des informations à notre organisme pour que celui-ci fonctionne correctement. Autrement dit, elles sont essentielles à notre survie !

Notre fonction ovarienne dépend donc de deux hormones sécrétées par le cerveau, la FSH et la LH dont les taux vont varier au fur et à mesure du cycle féminin (enfin ça c’est ce qu’il se passe normalement).

Dans le cas du SOPK, le taux de LH (l’hormone qui est censée déclencher l’ovulation) est anormalement élevé et ne varie que très peu. Comme l’ovaire ne comprend pas le message qu’il reçoit (c’est pas sa faute le pauvre), il se met à secréter beaucoup trop d’androgènes. Il s’agit des hormones sexuelles mâles dont la testostérone fait partie, normalement produites en très petite quantité chez la femme.

Plusieurs facteurs pourraient expliquer ce déséquilibre hormonal (génétiques, épigénétiques et environnementaux) mais, comme c’est le cas pour beaucoup de maladies chroniques, il n’y a aujourd’hui toujours pas de cause clairement identifiée.

 

symptomes SOPK

 

Les symptômes du SOPK et son diagnostic

 

Même si les symptômes sont très variables d’une personne à une autre, voici ceux qui sont couramment observés :

  • Cycle menstruel irrégulier (règles peu ou trop fréquentes ou totalement absentes)
  • Hirsutisme (pilosité importante sur le visage et/ou le corps)
  • Problèmes de peau : acné, peau grasse, présence de taches sombres
  • Perte de cheveux
  • Prise de poids
  • Fatigue
  • Migraines

De nombreuses femmes - notamment des adolescentes - sont concernées par ces symptômes sans pour autant être touchées par le SOPK. C’est pourquoi, il est nécessaire de faire un bilan gynécologique pour que la maladie soit diagnostiquée.

Ce bilan consiste en un entretien qui permet d’en savoir plus sur votre état de santé et notamment votre cycle menstruel. Une prise de sang est ensuite prescrite afin de doser le taux d’hormones, de glycémie et de cholestérol. Enfin, une échographie abdominopelvienne est réalisée. En cas de SOPK, celle-ci met alors en évidence la présence de nombreux follicules qui ne sont pas arrivés à maturité et/ou d’un volume ovarien important, sans qu’il n’y ait de kyste ni de follicule dominant.

 

Découvrez nos conseils pour bien préparer un rendez-vous gynécologique.

 

Les complications liées au syndrome des ovaires polykystiques

 

En plus des symptômes listés ci-dessus, le SOPK a des conséquences à long terme non négligeables sur la santé des femmes. Plus la maladie est diagnostiquée tôt, plus il y a de chance d’éviter ces complications. 

Au niveau reproductif : A cause de la diminution voire absence d’ovulation, le SOPK est la première cause d’infertilité chez les femmes. Mais cela ne veut pas dire que toutes les femmes souffrant d’un SOPK ne tomberont jamais enceintes.

Néanmoins, il est également vrai que les grossesses avec SOPK sont plus compliquées à vivre (risque d’accouchement prématuré, de diabète gestationnel et de pré-éclampsie).

Il faut savoir que le SOPK augmente aussi le risque de cancer de l’endomètre.

 

Au niveau métabolique : La prise de poids causée par l’hyperandrogénie favorise l’insulino-résistance (70% des personnes atteintes de SOPK sont concernées).

Concrètement ça veut dire quoi ? Quand la graisse s’accumule dans les tissus sous-cutanés, le corps augmente le taux d’insuline, l’hormone permettant de réguler notre glycémie. Or, l’augmentation d’insuline va faire à son tour grimper la production de LH, responsable de l’hyperandrogénie. On a ici affaire à un cercle vicieux qui peut mener à plusieurs complications : diabète, hypertension artérielle et maladies cardiovasculaires. Pas cool du tout !

 

Au niveau psychologique : Comme pour toute maladie chronique, il ne faut pas sous-estimer l’impact des symptômes sur la qualité de vie. Entre les douleurs, la fatigue et la gestion du SOPK au quotidien, il n’est pas rare de développer de l’anxiété voire de tomber dans la dépression.

Sachez que depuis le 5 avril 2022, il existe le dispositif « Mon Psy » qui permet de bénéficier du remboursement de 8 séances par an (dans le cas de troubles psychiques légers à modérés). On ne peut donc que vous conseiller de ne pas attendre que la maladie devienne une source d’angoisse trop importante pour consulter.

 

traitements SOPK

 

Syndrome des ovaires polykystiques, quels traitements possibles ?

 

Actuellement, il n’existe pas de traitement médicamenteux global pour traiter le SOPK. C’est une maladie dont on ne guérit malheureusement pas. Pour améliorer le quotidien, il est conseillé d’adapter son hygiène de vie et de s’attaquer à chaque symptôme individuellement.

Contre l’hirsutisme et l’acné, le premier traitement recommandé pour le moment est la prise d’une contraception hormonale (le plus souvent une pilule oestroprogestative). Celle-ci va venir inhiber la sécrétion de LH et donc réduire la production d’hormones androgènes. Si la pilule n’est pas efficace, il est possible de prendre un traitement qui combine un anti-androgène et un œstrogène naturel. Ce genre de traitement est de plus en plus boudé, car comme vous le savez sans doute, les contraceptifs hormonaux génèrent pas mal d’effets secondaires (et on s’en passerait bien !).

Contre le syndrome métabolique, c’est l’hygiène de vie qui va permettre d’améliorer les symptômes en premier lieu afin d’éviter toute complication. Et si cela est nécessaire des médicaments antidiabétiques oraux sont prescrits.

En cas d’infertilité due à un syndrome des ovaires polykystiques, la première étape est la prise de citrate de clomifène pour tenter de déclencher une ovulation. En cas d'échec de ce médicament, le médecin prescrira des gonadotropines injectables.

Si pour diverses raisons, la patiente ne peut pas avoir recours aux premiers médicaments, il est possible de passer par la case chirurgie. La chirurgie ovarienne par « drilling » consiste à faire des micro-perforations au niveau des ovaires afin d’évacuer le trop grand nombre de follicules qui stagnent.

Enfin, la fécondation in vitro, qui est une technique de procréation médicalement assistée, peut être envisagée en dernier recours lorsque tous les autres traitements se sont avérés inefficaces.

 

Améliorer son hygiène de vie

 

Il est désormais prouvé que le mode de vie a une incidence sur la maladie. En suivant quelques recommandations et en s’entourant de plusieurs professionnels de santé, il est donc possible de soulager certains symptômes et de limiter (voire éviter) les complications.

  • Utiliser des cosmétiques naturels non comédogènes
  • Pratiquer une activité physique régulière
  • Opter pour une alimentation variée et à indice glycémique bas
  • Diminuer le lactose et le gluten
  • Arrêter le tabac
  • Se tourner vers des médecines alternatives douces : naturopathie, sophrologie, phytothérapie, etc.

 

Qu’en est-il de la recherche médicale ?

 

La principale préoccupation des chercheurs est l’identification de l’origine du dérèglement hormonal qui survient lors du syndrome des ovaires polykystiques. En comprenant la cause du SOPK, les scientifiques seraient plus à même de développer des traitements pour soulager tous les symptômes à la fois, voire guérir la maladie.

D’autres études sont à l’œuvre pour améliorer le diagnostic et la prise en charge du SOPK. Ces recherches s’intéressent aux critères qui permettraient de différencier les multiples formes du syndrome des ovaires polykystiques afin de créer des traitements personnalisés.

 

Comme vous le voyez, le SOPK est une maladie complexe qui mérite de l’attention. Heureusement, depuis que la parole se libère, de plus en plus de femmes ont pu être diagnostiquées. En recueillant leurs témoignages, le milieu médical s’est rendu compte qu’elles étaient nombreuses à souffrir de cette maladie et qu’il était donc plus que temps d’accélérer les recherches.

 

Si vous souffrez de SOPK, nous ne pouvons que vous conseiller d’en parler et d’avoir un suivi global. Nous vous envoyons évidemment tout notre soutien et avons bon espoir pour le futur !

 

Plus d’informations sur le site des associations Esp'OPK et Asso'SOPK.

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