Tout sur la ménopause et la périménopause
Redoutée par certaines, vue comme une libération pour d’autres, la ménopause est un passage obligatoire dans la vie d’une femme ! Pourtant, rare sont celles qui savent réellement à quoi s’attendre. Entre les clichés et l’absence d’informations, la majorité des femmes appréhendent de passer le cap de la ménopause. Alors pour s’y préparer au mieux ou tout simplement pour comprendre ce qu’il se passe dans votre corps, So’Cup vient à la rescousse !
Ménopause : qu’est-ce que c’est ?
Définition de la ménopause
« Ménopause », c’est un drôle de mot. On a l’impression qu’il sort un peu de nulle part, alors qu’il est tout à fait approprié pour parler de cette phase cruciale dans notre cycle menstruel.
En effet, la ménopause, c’est tout simplement l’arrêt (pause) de nos règles (méno en grec). Enfin, pour être plus précis, c’est la fin de notre cycle ovarien dont les règles sont le symptôme le plus évident !
La ménopause marque aussi la fin de la période reproductive puisque la fonction ovarienne cesse.
Explications de la ménopause
Concrètement, la ménopause se caractérise par une baisse de la production de follicules ovariens.
Follicules quoi ?? Petit rappel sur ces follicules si vous ne savez pas de quoi on parle.
Dans nos ovaires, il y a de nombreux follicules contenant chacun un ovocyte. Leur unique but est d’être le champion (le follicule de De Graaf) qui réussira à relâcher cet ovocyte pendant la période d’ovulation en vue d’une éventuelle fécondation.
Il faut savoir que nous partons bien avant notre naissance avec un certain stock limité de follicules ovariens et donc d’ovocytes (environ 5 à 7 millions à 5 mois de gestation). Mais cette réserve ovarienne diminue avec le temps (c’est fatiguant le métier de follicule ovarien !). C’est pourquoi à la naissance, on ne se retrouve plus qu’avec 1 à 2 millions d’ovocytes, 400 000 à la puberté et seulement environ 1000 à la ménopause.
En gros, tous les follicules ovariens qui ont déjà relâché un ovocyte sont éliminés, les autres subissent le phénomène d’atrésie folliculaire, c’est-à-dire qu’ils dégénèrent d’année en année.
La ménopause est donc un processus physiologique totalement naturel. Et si certaines personnes ont l’impression qu’il s’agit d’une maladie, elles se trompent. Tout comme l’arrivée des règles, la ménopause est une transition (que l’on vit plus ou moins bien, on le conçoit).
Cependant, il est vrai que la carence en œstrogènes pendant cette période peut favoriser le risque de développer certaines maladies, notamment cardiovasculaires et l’ostéoporose. On ne peut que vous conseiller de faire un bilan avec votre gynéco ou sage-femme quand la ménopause pointera le bout de son nez !
Périménopause, ménopause, post-ménopause : qui fait quoi ?
Vous ne croyez toujours pas à cette histoire de transition ? Pourtant, avant d’arriver à ce qu’on appelle la post-ménopause (quand la ménopause est confirmée), il y a quelques étapes à passer et notamment la périménopause.
Pour affirmer qu’une femme est ménopausée, il faut qu’elle est une absence de règles d’au moins un an et que ce soit évidemment lié à l’épuisement de son stock de follicules ovariens. Pour poser ce diagnostic, il n’y a donc aucun examen à faire, il suffit d’observer attentivement son cycle menstruel.
Si vraiment les symptômes cliniques ne suffisent pas, votre médecin peut dans certains cas effectuer un test sanguin pour évaluer le dosage de FSH (hormone folliculostimulante) et d’œstradiol qui permettent de confirmer ou non la ménopause.
Toute la période où les cycles menstruels sont irréguliers (quand on a ses règles une fois sur deux puis tous les quatre mois), c’est ce qu’on appelle donc la périménopause, même si dans le langage courant on entend plutôt parler de préménopause.
Cette phase qui dure environ 3 ans est assez vicieuse car elle peut nous jouer des tours. Quand on est impatiente de dire bye bye à sa contraception (et comme on vous comprend), on peut être tentée de tout arrêter dès qu’on n’a plus ses règles pendant 3 mois. Grave erreur !! Retenez bien que pour être certaine d’être ménopausée, il vous faut une année entière sans menstruations.
Quel est l’âge moyen de la ménopause ?
Vous comptiez faire péter le champagne pour célébrer votre ménopause (ou noyer votre chagrin) à 50 ans ? Même s’il est vrai que celle-ci apparaît généralement entre 45 et 55 ans, chaque femme est unique. Et il est tout à fait possible d’avoir une ménopause précoce (avant 40 ans) ou une ménopause tardive (après 55 ans).
Il n’est malheureusement pas possible de l’avancer ou de la retarder. En revanche, il est possible de prévoir un minimum l’âge auquel vous serez ménopausée. Ce que l’on sait aujourd’hui, c’est que l’hérédité joue un rôle. Vous devriez donc avoir une petite discussion avec les femmes déjà ménopausées de votre famille !
La ménopause artificielle
La ménopause artificielle survient quand les ovaires cessent de fonctionner suite à un traitement médicamenteux (chimiothérapie, radiothérapie, hormonothérapie), une intervention chirurgicale, une maladie auto-immune ou un dysfonctionnement endocrinien.
De nombreuses femmes souffrant d’endométriose y ont d’ailleurs recours lorsque les traitements hormonaux ne fonctionnent pas. Cette ménopause artificielle provoquée est alors temporaire. La ménopause artificielle est définitive quand celle-ci est irréversible, ce qui est le cas lorsqu’il y a ablation des ovaires.
Ménopause : symptômes et traitement
Comment se manifeste la ménopause ?
Si la ménopause est tant redoutée, c’est surtout à cause de ses symptômes qui sont loin d’être une partie de plaisir !
Il en existe des tas, mais la plupart du temps, les femmes n’en auront que quelques-uns (même si c’est déjà trop). Certaines peuvent aussi avoir la chance de ne subir aucun de ces symptômes (sachez que tout le monde vous envie et vous déteste ah ah).
Les symptômes de la ménopause les plus fréquents
- bouffées de chaleur et sueurs nocturnes
- troubles de l'humeur
- sécheresse vaginale
- troubles urinaires
- maux de tête, fatigue, troubles du sommeil
- prise de poids
- douleurs articulaires
Existe-t-il des traitements pour la ménopause ?
Généralement, votre médecin ne vous prescrira pas de traitement mais vous donnera des consignes d’hygiène de vie (qui valent aussi avant l’arrivée de la ménopause) : arrêt du tabac, de l’alcool, activité physique régulière, alimentation équilibrée, etc.
Vous pouvez avoir recours à un traitement hormonal à base d’œstrogènes et de progestérone si vos symptômes sont invivables ou bien en prévention de l’ostéoporose si vous avez plus de risques d’en souffrir et que les traitements préventifs de cette maladie vous sont contre-indiqués.
3 astuces naturelles pour soulager les symptômes de la ménopause
- Les vitamines et minéraux
Cela peut paraître évident pour certains, mais avec l’âge les carences s’installent et il est donc vivement conseillé de faire une cure de vitamines et minéraux.
On peut les intégrer facilement dans notre quotidien grâce à l’alimentation. Il suffit de choisir des aliments riches en acides gras essentiels (huile de chanvre, huile de colza) et riches en vitamines (céréales complètes, lentilles, avocat, banane, persil, etc.). Pour renforcer les os, misez également sur le calcium que l’on retrouve dans les oranges, les amandes, les noix, les algues et les légumes (notamment les choux).
Certains aliments riches en phytoœstrogènes vont également permettre de compenser la baisse de production des hormones. On peut donc consommer des graines de lin, des pois chiches ou encore du soja, sans en abuser.
Et si vous avez envie de vous faciliter la vie, vous pouvez vous tourner vers des compléments alimentaires. Promis, on ne révélera pas votre petit secret !
- Les plantes adaptées à la ménopause
Alors là, vous allez avoir le choix ! Il existe de nombreuses plantes ayant mille vertus qui vont pouvoir vous aider à passer cette étape le plus sereinement possible. Vous pourrez les préparer facilement en infusion ou les trouver sous forme de compléments en gélules.
L’actée à grappes est notamment la plante par excellence de la ménopause. Son efficacité clinique a même été reconnue par l’OMS ! Il s’agit d’une plante phyto-oestrogéniques qui va à la fois contribuer au bien-être physique et émotionnel. Elle vous permettra de soulager les bouffées de chaleur et les troubles de l’humeur.
Pour retrouver un équilibre émotionnel et combattre le stress, l’irritabilité ou encore l’insomnie, vous pouvez compter sur le millepertuis et la valériane. Ces deux plantes vont agir comme des antidépresseurs et apaiser les tensions nerveuses.
Une autre plante est particulièrement intéressante à la ménopause, c’est le ginseng. Cette plante est connue depuis toujours pour stimuler l’appétit sexuel et maintenir la lubrification vaginale. Avec les fluctuations d’hormones à la ménopause, il n’est pas rare de connaitre une sécheresse vaginale qui peut causer des douleurs et entraîner une baisse de la libido, qui elle-même va avoir une influence sur la lubrification. Le ginseng va donc venir casser ce cercle vicieux. Et qui dit plaisir, dit bonne humeur ! L’utilisation de cette plante ne vous dispense pas d’utiliser un lubrifiant, indispensable en cas de sécheresse vaginale.
Enfin, pour vous donner un petit coup de boost, n’hésitez pas à vous tourner vers l’huile d’onagre et l’huile de bourrache (sous forme de gélules). Elles sont réputées pour réguler la production des hormones féminines. Ces deux plantes combinées créent une synergie parfaite qui maintient également l’hydratation de la peau et donc son élasticité.
Et pour une utilisation plus locale, vous pouvez appliquer notre baume vulvaire spécialement conçu pour soulager les désagréments dus à la sécheresse intime !
Bon à savoir : quelle que soit la plante que vous souhaitez utiliser, regardez bien les contre-indications et la posologie. En effet, certaines peuvent faire plus de mal que de bien en fonction de votre état de santé et/ou des traitements médicamenteux que vous prenez.
- Les Fleurs de Bach
Si le passage à la ménopause vous donne le cafard, sachez que les Fleurs de Bach pourraient bien vous aider. Pour surmonter les idées noires, l’anxiété ou tout simplement les troubles de l’humeur liées à la baisse de production d’hormones, misez sur des complexes d’élixirs floraux.
Mélèze, orme, noyer, chèvrefeuille, plumbago, prunier, il existe toute une variété de Fleurs de Bach pour apaiser les maux liés à la ménopause. Vous pouvez vous concentrer sur une Fleur de Bach en particulier ou opter pour un mélange prêt à l’emploi qui vous permettra d’agir sur tous les fronts !
Le petit plus pour vivre sereinement sa ménopause ?
Dernière astuce, puisque c’est notre domaine d’expertise : la culotte menstruelle.
Eh oui ! En attendant de résoudre votre problème de fuites urinaires avec des séances de kiné, vous pouvez porter sans modération des culottes menstruelles pour flux léger. Celles-ci sont parfaitement adaptées à ce problème lié à la ménopause et bien plus confortables que des couches ou des protège-slip.