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Grossophobie et menstruations

Grossophobie et menstruations

Parce qu’un exemple vaut souvent plus que de longs discours, j’aimerais vous raconter ce à quoi j’ai été confrontée lors de la rédaction de cet article. Je souhaitais évoquer les difficultés rencontrées par les personnes en surpoids lors de leurs menstruations.

J’avais vu passer ici ou là des témoignages sur les réseaux sociaux, mais très peu finalement, et j’aurais bien voulu les retrouver !

Qu’à cela ne tienne, je tape dans mon moteur de recherche préféré « surpoids et menstruations ».

 

Quelle ne fut pas ma surprise de constater qu’alors que je cherchais des témoignages et des solutions, 90% du contenu que j’ai trouvé était en lien avec les conséquences du surpoids sur les menstruations, avec une bonne dose de culpabilisation au passage !

 

Ainsi on peut lire que le surpoids provoque des règles irrégulières, des douleurs particulières, un syndrome prémenstruel plus compliqué, des règles précoces chez les jeunes filles, des soucis à la ménopause, etc, etc…

 

Même si tout cela est sûrement en partie fondé sur le plan médical, il va donc falloir au préalable nous intéresser à deux concepts : la grossophobie, et plus spécifiquement la grossophobie médicale (avec ses conséquences désastreuses).

 

Qu’est-ce que la grossophobie ?

 

D’après Wikipédia : « La grossophobie est un néologisme désignant l'ensemble des attitudes et des comportements hostiles qui stigmatisent et discriminent les personnes grosses, en surpoids ou obèses. »

La grossophobie n’est pas seulement sa partie la plus visible : insulter les personnes obèses, loin de là.

Elle se traduit dans tous les aspects de la vie courante (liste non exhaustive): accessibilité des espaces publics, accès à différents produits (on pense évidemment aux vêtements), mais aussi discriminations professionnelles, pression sociale, préjugés (« les personnes obèses n’ont pas de volonté »), et enfin, discriminations médicales.

 

grossophobie médicale et gynécologique

 

Grossophobie médicale

 

Outre le fait qu’une grande partie des équipements médicaux ne sont pas adaptés aux personnes obèses (tables d’examen, matériel d’imagerie médicale, lits d’hôpitaux, etc…), un des gros problèmes rencontrés par les personnes en surpoids reste le suivi.

Finalement en cherchant bien, on trouve de nombreux témoignages de personnes donc la prise en charge n’a pas été correcte tant le praticien était obnubilé par le poids de son patient (souvent de sa patiente, d’ailleurs).

Non seulement elle n’a pas été correcte d’un point de vue du respect de l’autre, que ce soit par un manque de respect ou même des humiliations.

Mais le diagnostic peut même être faussé car certains médecins sont prompts à mettre tous les problèmes et les symptômes sur le compte du poids, passant à côté d’autres causes, parfois même en ne les cherchant même pas.

 

Grossophobie et suivi gynécologique

Encore plus spécifique dans les conséquences de la grossophobie, le suivi gynécologique peut être un véritable calvaire pour les femmes en surpoids.

Déjà, les humiliations subies auprès du corps médical, parfois depuis des années, amènent certaines femmes à renoncer à un suivi régulier, avec toutes les conséquences qu’on imagine sur leur santé.

Et ensuite, elles savent que si elles consultent, leur problématique sera souvent prise uniquement sous le biais de leur surpoids.

Ainsi on peut lire beaucoup de témoignages de femmes obèses dont l’endométriose n’a pas été détectée, ou des cas de problèmes endocriniens, ou même des tumeurs !

Les examens complémentaires qu’il aurait fallu pour poser le diagnostic n’ont tout simplement pas été prescrits comme ils l’auraient été pour des femmes avec un poids dans la norme, et ces femmes repartent avec des conseils pour perdre du poids alors qu’elles ne sont pas du tout venues pour cela !

Ne parlons même pas de tout ce qui concerne la fertilité, la grossesse et l’accouchement, certains témoignages font vraiment froid dans le dos…

 

L’idée en dénonçant la grossophobie médicale n’est pas de dire qu’il n’existe aucun lien entre le surpoids et certaines pathologies.

Il s’agit plutôt de dire que les personnes obèses ne bénéficient parfois pas de toute la recherche qu’il devrait y avoir autour de leurs symptômes, leur poids étant mis en avant comme « cause première par défaut », même lorsque ce n’est pas le cas.

 

grossophobie menstruations tampon

 

Menstruations et difficultés liées au surpoids

 

Même en dehors du milieu médical, le simple fait d’avoir ses menstruations présente des difficultés particulières pour les personnes obèses.

Trouver des protections adaptées est difficile.

Mettre en place un tampon ou une cup est une manipulation compliquée, surtout lorsqu’en plus l’espace n’est pas adapté (toutes petites cabines de toilettes publiques par exemple).

Les marques de protections menstruelles proposent souvent des culottes de règles jusqu’à la taille 44, voire même 42.

Cela fait penser à la célèbre marque de fast-fashion qui proposait ses vêtements jusqu’à la taille 38, arguant ainsi que seuls les gens « beaux » pouvaient les porter (évidemment tout le monde sait que beau = mince… Bien sûr que non, et face au scandale, ils ont fait machine arrière !)

Exclure une catégorie de personnes en fonction de son poids est de la grossophobie.

 

Avoir un mode de protection sain pendant ses règles ne devrait pas être un privilège, et une marque ayant à cœur l’inclusivité veillera à avoir un large panel de tailles afin de convenir au plus grand nombre de femmes.

 

 

Pour aller plus loin :

  • Gras Politique : un collectif de personnes grosses engagées dans la lutte contre la grossophobie
  • Gyn&Co : un site répertoriant des praticiens de santé avec une approche féministe et inclusive.

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